A tiger's memory

Bravo !!! Belle améloration !!!
Je comprend pas pourquoi vous voulez absolument tous de l'action. J'aime bien les passages ou il y a des combats (notamment grace à la façon de les raconter de Kia) mais j'aime bien aussi les "pas-combats" (idem).
En tout cas, il y a un point ou je suis d'accord avec les autres:
LA SUITE !!!

Merci, c'est cool

Nos deux compagnons (trois en fait, mais Peco passe inaperçu) arrivent bientôt. Nina
semble assez fatiguée, et même Ryu a les traits très tirés. D’après mes calculs très primaires, nous devrions bientôt être à la moitié du désert. Le Rakhda, lui, est tout content de ses promenades quotidiennes. C’est sûr qu’à Dragnier, il doit passablement s’emmerder… En tout cas, j’espère que celui là ne servira pas de nourriture pour terminer le désert. Je me souviens que Nina avait fait une crise de déshydratation à la fin de notre voyage en direction de l’Oasis. C’est Ryu qui avait tué la bête, pour que l’on ait un peu d’eau avant le fin. J’avais bien cru que Nina allait y rester. On était là comme des nigauds à chercher des solutions pour la sortir de son coma, quand Ryu était sorti de la tente. Je me rappelle bien de cela car c’était la pleine journée… et il avait donc fini par tuer notre Rakhda. L’Oasis pointait à l’horizon, mais son image était trompeuse… On ne savait pas quand on l’atteindrait enfin, et quand on retrouverait la sensation de boire de l’eau fraîche et pure… Un jour j’avais trouvé un moucheron dans ma gourde. J’avais failli m’étouffer avec… Pouah !
Nos deux compères me tirent de ma rêverie en s’asseyant lourdement sur le sol, un peu comme si leur corps ne réagissait plus à leur appel. Je ne comprends pas vraiment pourquoi ils ont l’air si fatigués. Momo et moi-même allons bien, je trouve. Peut-être ont-ils fait autre chose que uniquement marcher…
D’un coup, mes pensées pas avouables s’évanouissent à cause d’un bras tout bleu, et au bout de ce bras se trouve être le corps de Momo, tout aussi bleu, et qui gesticule sous mon nez.
- On n’a pas fini. Tu comptes m’aider à monter la tente ou tu préfères réfléchir à ce que tu iras chasser à la sortie du désert ?
- C’est bon. Je suis là… T’es pressée ?
- Pas moi, mais eux, oui », me dit-elle en pointant du doigt les deux jeunes gens avachis sur le sol. Nina a du sable plein les cheveux et chose étonnant, elle n’y prête pas attention, et Ryu regarde dans le vide.
- Bon, allez au boulot ! Mais y’en a qui ne se font vraiment pas chier ! »
Momo m’adresse un regard plein de reproches, puis se charge d’assembler le matériel. Je déplie la toile de tente, puis j’aide Momo à assembler deux bouts de ferraille. On achève rapidement notre construction. Le soleil monte vite dans le ciel, et je transpire déjà à grosses gouttes. Je pousse un soupir de soulagement en observant notre travail, puis je regarde à nouveau les jeunes carrément enfoncés dans le sable. J’interroge Peco pour savoir qu’elle est la raison de leur absence totale de réactions, et il m’avoue qu’il n’en a aucune idée.
- Allez ! Au lit vous deux !
Ils ne répondent même pas. Je remarque les yeux perdus de Nina et cela m’intrigue. Je m’agenouille devant elle et essaie de la faire réagir. Elle semble plongée dans un lourd sommeil, bien qu’elle soit encore à moitié assise. Je fais un signe à Momo :
- Hep ! je crois que c’est urgent, Mlle l’infirmière coquine !
Momo s’approche de moi, et après m’avoir frappé le crâne en me traitant de pervers, elle observe à son tour les yeux de Nina. J’en profite pour me tourner vers Ryu. Il semble dans le même état léthargique que la petite blonde. Je commence à sérieusement être inquiet. La manche de Ryu est déchirée, comme si il s’était battu. Etrange, vu que Momo et moi avons nettoyé le passage… Plus aucune bestiole n’aurait dû se trouver là. Je claque des doigts devant ses yeux, mais il n’y a rien à faire. Il ne répond pas.
- Rei ! Ils ont été empoisonnés ! Regarde le bras de Nina !
De loin, je vois Momo qui soulève le bras inerte de la jeune fille et qui me montre une grosse entaille à hauteur du coude. Je fais de même avec Ryu, et un liquide verdâtre et collant me glisse entre les doigts. Ils ont bel et bien été empoisonnés. Comment ont-ils fait pour tenir jusqu’ici ? S’en sont-ils simplement aperçus ? Et si la chose qui leur a fait ça était encore ici ?
Je me mets à chercher autour de nous si un quelconque bidule tournait autour de nous. Je ne vois rien et je demande à Momo de m’aider à rentrer Ryu dans la tente.
- Il est lourd, lui ! C’est maintenant qu’il choisit de peser des tonnes ?
- Arrête de râler, monsieur « je suis léger ». On a plus urgent !
Momo semble vraiment inquiète de leur sort. Connaissant Ryu, je sais qu’il s’en sortira. Mais Nina est plus fragile. Je lâche Ryu à l’entrée de la tente, l’abandonnant aux bras vigoureux de Momo, et je cours presque pour aller chercher Nina. Je la mets sur mes épaules, son corps en travers de mon dos. Elle est brûlante... Je la dépose auprès de Ryu que Momo a finalement installé dans un coin de la tente tout en m’insultant de fainéant et d’autres choses plus choquantes encore. Je me penche au dessus de Nina ; le liquide vert qui me coulait à l’instant sur la main sort également de la bouche de la demoiselle. Je fais une mine dégoûtée que je cache à Momo l’inquisitrice, puis lui demande ce que je dois faire.
- Le jour se lève. Les bestioles vont sûrement rappliquer. Il va y avoir des Bonbonn’s désertiques. Tu vas devoir m’en attraper deux trois pour soigner nos empoisonnés… Si on utilise encore de notre eau, dans deux jours, on est à sec.
Sans dire un mot, je prépare à nouveau mes dagues.
- Traîne pas, il me les faut vite !
- Compris, belle infirmière !
Je sors en courant avant de me prendre une chaussure de Momo en pleine face. Je prends le Rakhda à mes côtés, et nous nous dirigeons au hasard dans le désert. Je suis un peu répugné à l’idée de devoir chopper des bestioles toutes rondes dont l’estomac est rempli d’eau mal digérée, mais c’est pour le bien de mes amis. Je me retrouve de nouveau seul.

j'ai peur................. ya trop de sang lolololololololololololololololol c'est trop bien tu mérite les féloche maintenent LA SUITE

Lol faites-la enfermer rapidement, cette fille est folle... Allez voici la suite... Désolée de sa nullité...

Je suis en train d’errer depuis dix bonnes minutes et il ne se passe rien… Le jour se lève et le soleil avec lui… Je me mets à parler au Rakhda :
- T’y crois toi ? C’est pas la poisse, ça ?
- Grourishh….
- Ouais, te force pas à parler… On n’a pas de bol quand même… Et Ryu qui ne s’est aperçu de rien…
Si ce n’est pas un mauvais coup du sort, ça ! Peut-être qu’on a été maudits par la Déesse…Je donnais un coup de pied dans le sable qui me valut de me prendre des grains minuscules dans les doigts de pied. La pensée que nos deux empoisonnés soient mal en point me redonne du courage. Je me mets à chercher activement des Bonbonn’s, en me disant que je vais devoir courir, car elles sont très craintives. Un truc bouge derrière un crâne déposé là par les soins d’un carnivore, je m’approche à quatre pattes, plein d’espoir. C’est un lézard à deux balles… Je pousse un cri de désespoir, ca fait un quart d’heure que je tourne en rond… Ras le bol ! Une idée me heurte soudain (ben oui, ca vous étonne que je réfléchisse des fois ?).Les Bonbonn’s sont cachées la journée, il faut que je trouve des endroits où le sable est fraîchement retourné. Mais il y en a partout…
- Tu pourrais pas m’aider au lieu de me regarder avec ton air idiot ?
C’est dingue… Il m’a compris ou quoi ? Il se met à renifler l’air, et puis il se dirige à l’opposé de notre direction, je le suis en courant pour ne surtout pas le perdre. Il marque un arrêt brutal, renifle à nouveau extrêmement bruyamment, puis il se met à creuser.
- Oh la ! Qu’est-ce que tu fais là ??
- Grtttaoooo
Bon… inutile de lui parler… J’attends avec impatience ce qui va sortir de ce trou. Il cesse de creuser et me regarde avec ses grands yeux verts. Après cette observation, il s’éloigne du début de trou et va s’allonger.
- Fainéant ! C’est encore à moi de tout faire c’est ça !
Je ne m’attends pas à un miracle, car je sais parfaitement que ce bout de viande ambulante n’a pas pu comprendre tout à l’heure… Malgré tout, je creuse à mon tour, car je n’ai rien d’autre à faire. Au bout d’un moment, ma main heurte un objet flasque. Pour m’en assurer, je retape à nouveau au même endroit, et je n’ai pas rêvé. Je fais un creux autour et finalement, j’attrape une boule bleue un peu plus grosse qu’une main qui se débat en gémissant ! Je la tiens par la peau de son cou épais. Je ne peux pas la tuer maintenant car je n’ai aucun récipient, je l’assomme avec la garde de ma dague. Je regarde le Rakhda toujours allongé, et je ne peux m’empêcher de lui dire :
- Toi t’es un intelligent…
Je continue de farfouiller dans le trou, en creusant plus profondément. Ma main ne trouve plus rien, et je mets à chercher alentour. Je fais un trou à une dizaine de mètres du précédent. Le Rakhda est venu m’observer, et je n’ose pas lui « demander » de m’aider. Il ne fait rien, malgré mes espoirs, et il attend, comme seul un animal stupide sait le faire.
- Un autre ! Yahooooo !
Celui-ci est plus gros que le précédent, et il se débat avec plus de fougue. Il m’échappe et tente de s’enfuir. Je lui bondis dessus, et il me mord la main. Je ne lâche pas prise. Je finis par l’assommer en le faisant tournoyer dans les airs en lui tenant les oreilles. En le reposant au sol, j’entends son ventre gonflé à bloc faire un gros « glouglou », comme le fait notre propre ventre quand il est plein d’eau. Je me demande si il en faut un troisième. Momo m’a dit deux trois, mais je préfère prévoir trois. Je ne compte pas revenir sous le soleil à la recherche de ces trucs. Dans le trou tout creusé, je trouve une deuxième Bonbonn’, puis encore une autre. Je les assomme assez facilement, ce sont des jeunes. J’accroche les plus lourdes au dos du Rakhda qui proteste un peu, je lui intime de faire silence, puis nous nous dirigeons de nouveau vers le campement.
De retour, j’entre dans la tente qui dégage une forte odeur d’oignons brûlés. Bizarrement, je crains pour la vie de Peco…
Momo a disparu. Elle a laissé les deux petits sans défense… Où est-ce qu’elle peut être encore ? Je m’agenouille à coté de Nina et je lui essuie cette bave verdâtre qui ne s’arrête plus de s’écouler de sa bouche. Momo s’en est aperçue car elle a déposé deux chiffons qui sont déjà tout sales à côté des inanimés. Sa trousse magique est ouverte à quelques centimètres. Sur le sol, sont posés divers petits bâtons de couleur. En m’approchant, je remarque que ce sont ces machins-là qui puent autant l’oignon. Peco a lui aussi disparu……Momo surgit alors dans la tente, toute rouge et essoufflée.

et la suite tu ne va pas me dire que tu ne la pas ecrite

très en retard voici la suite^^


- T’as les Bonbonn’ ?
- Du calme… Oui je les ai…Où t’étais ? »continuai-je après une légère pause.
- T’occupe ! Il me manquait un ou deux trucs pour les soigner.
Peco arrive derrière elle. Il me paraît bien fatigué…
J’observe les yeux rouges de Momo, tout en parlant de Pecoros :
- Il a pas été affecté, au moins ?
- Rassure-toi, me répond Peco. Je suis l’arbre de la vie, je ne peux être empoisonné. Momo a fait des prélèvements sur moi. Je contiens de précieux antidotes.
Momo, pendant ce temps, est agenouillée auprès des blessés, et commence à trifouiller parmi ses herbes et ses petits bâtons malodorants. Elle parle doucement à l’oreille de Nina, puis sans raison aucune, elle se tourne vers moi, et m’agresse :
- Tu comptes m’aider ou t’en as rien à faire ?
- Me crie pas dessus ! Je sais même pas ce que je dois faire !
- Prends ce bâton vert, et celui-là, le petit… Tu vas les secouer sous le nez de Ryu, ca va le ranimer, même si il ne se réveille pas.
J’exécute ses ordres avec appréhension. J’espère trouver ensuite de l’eau assez bonne pour virer cette sale odeur de mes mains… Je me mets à côté de Ryu et commence à lui balancer l’odeur dans les narines. Ca réveillerait un troupeau de vaches ! Il n’y a pas de raison que ca ne marche pas…
- Rahh, pas comme ça… Moins vite ! Plus grands mouvements autour du visage ! Parle lui, qu’il entende une voix qu’il connaît…
Momo sait si bien donner des ordres. Mais pas plus que moi, cela ne réveille sa malade.
- Plan B, dit-elle dans un souffle. Je m’en doutais…
- Tu te doutais de quoi ?
- Ca ne suffira pas. Utilisons ce que j’ai pu extraire de Peco.
J’achève mes mouvements ridicules autour du visage de mon ami, puis j’observe Momo qui sort de ses poches je ne sais combien de sortes d’extraits de plantes ou autres… J’ose pas lui demander d’où proviennent tous ces flacons ou autres miracles…
- Encore la tête en l’air ? Occupe-toi de tes Bonbonn’s au lieu de traîner…
- Mais qu’est-ce que je dois faire ? Tu me gueules dessus, mais tu prends pas le temps de m’expliquer quoi que ce soit…
- Quel gamin…
- Répète ça ? J’en ai marre des ordres, fais-ci, va là… Rei la bonniche ! Ca vous plaît à tous hein !
- Calme-toi !
- Je suis TRES CALME…
Je quitte la tente très en colère. Pour qui elle se prend ? C’est ni ma mère, ni mon chef. Elle est rien pour moi. J’m’en fiche, moi, des autres. Ils se fichent autant de moi. Je lève les poings vers le ciel. J’ai envie de hurler. Ils me font CHIER. J’ai juste envie que parfois, ce soit de moi dont on s’occupe, pas des autres. Un malheureux Scorpion qui fait route un peu plus loin goûte à ma rage. Je l’attrape par le cou, et je le fais saigner. Je lui entaille le corps, dix, vingt, cinquante fois. Le sable prend une teinte rougeâtre. Le Scorpion est carrément devenu blanc. Cette vue me délecte. Comme si cela me rendait calme de tuer…
Je suis d’autant plus en colère que Momo n’est même pas venue me chercher, pour me parler, ou tenter de me calmer. Elle les préfère à moi… Et si c’était ça, après tout, qui me rendait en colère ? Je ne ferai pas preuve d’égoïsme parfois ? Toutes ces questions me troublent… Il faut que je m’assoie, que je réfléchisse…
Je dois maîtriser ma colère, me contenir… Je suis jaloux de mes propres amis, je ne suis bon à rien. Je créé des problèmes, c’est tout ce dont je suis capable… Au bout d’un moment, ma colère finit par s’apaiser. Je ne peux pas laisser mes amis ans cette situation. Je dois tenter quelque chose pour les sauver… J’ai été stupide. Qu’auraient-ils fait à ma place ? Bien sûr qu’ils m’auraient aidé…
Un quart d’heure plus tard, je me sens de nouveau très calme, et très serein. Je prépare ce que je devrais dire à Momo pour m’excuser, mais ne trouvant rien, je décide d’improviser.
Au moment où j’entre dans l’abri, je vois que Momo était prête à sortir. Elle lève des yeux rougis et enflés vers moi.

Voilà merci de vos comm ca fait paisir mdr Voilà quand même la suite...

- Je…je…
- Ne dis rien. Je sais ce que tu penses », me dit Momo d’une voix triste.
Je m’assois à ses côtés, et lui essuie maladroitement la joue. Ses yeux tristes me fendent le cœur. Je suis encore plus en colère contre moi-même… J’ai fait pleurer celle que j’aimerai voir sourire en permanence. Elle me laisse passer la main sur sa joue toute humide.
- Dis donc, quand tu pleures, tu ne retiens pas, hein ! dis-je avec un sourire maladroit.
Ne sachant pas quoi faire d’autre, je siffle le Rakhda, qui rapplique au bout de quelques secondes. Je lui décroche les Bonbonn’s qu’il porte sur le dos, puis je m’empresse de leur couper le cou au dessus d’un bol que Momo avait placé là.
- Je fais quoi ensuite ? »Je n’ose pas parler à voix haute. J’ai une boule dans la gorge. Je suis juste un peu stupide…
- Je m’en occupe, répond Momo sans lever les yeux de Nina sur qui elle est penchée.
- Dis moi ce que je dois faire. Je t’en PRIE », lui crié-je presque.
- Veille sur eux. Ne crie plus, s’il te plaît… »
Elle n’a même plus la force de me reprocher mon attitude. Elle est comme lassée, ou triste… Ce la me rend encore plus mal, même si je crois que le degré maximal est atteint.
Gros malaise…
Je vérifie que Nina ne bave plus de machin vert, puis je décide d’aller auprès de Ryu. Et si c’était ma faute ? Peut-être que j’aurai dû les laisser partir dans le désert… Et si je les maudissais par ma présence ? Peut-être que c’est moi qui aurais dû être piqué, blessé, tué. Je n’aurai plus causé de souci à personne… J’entends de gros SPLAAATCH qui me font me retourner vers la besogne de Momo. Elle est en train de recueillir l’eau des Bonbonn’s dans des récipients faits avec des biles d’animaux. Méthode traditionnelle à l’Oasis. Même si cette méthode pue un peu…
Le bras de Ryu semble être devenu un simple truc vert tout mou. Ses veines ont complètement changé de couleur. Son sang est contaminé par le poison. Il est très pâle.
- Que vas-tu faire avec cette eau, Momo ?
- Il me manquait cet élément pour mélanger ce que j’ai pu extraire de Peco et ce que je transporte avec moi. Maintenant s’il te plaît… Laisse-moi travailler. C’est important. Leur mal ne s’arrange pas.
Sa voix est sèche, mais je ne peux pas lui en vouloir… Ma faute… Je sais bien que c’est ma faute… Je me mets à déboutonner la chemise de Ryu, et je me rends compte que son corps sue du liquide dégoûtant qui lui sortait uniquement du bras quelques heures avant. Vous ne pouvez pas imaginer la frayeur que j’ai en restant impuissant face à mes amis qui passent de l’autre côté. Les yeux de Ryu sont presque blancs. Je me demande ce qu’il voit. Peut-être se sent-il heureux dans le royaume des ombres… C’est comme si un léger sourire était dessiné sur son visage…
- Momo…
- Je sais, me coupe - t’elle.
J’essuie le torse du dragon, brûlant de fièvre, et qui gonfle légèrement sous l’effet du poison qui se diffuse. Je ne sais pas quelle bestiole a fait ça… Je veux la tuer… Les venger…
- Pousse-toi, s’il te plait.
- Ok, mais tu as fini ?
- Non, je m’assois vers eux pour le plaisir de les voir mourir sans rien faire…
Elle dépose à ses côtés une bassine qui a contenu un peu d’eau recueillie sur les Bonbonn’s mélangée a divers ingrédients. Celle-ci contient un liquide bleuté, plutôt joli, qui se reflète sur le toit de la tente, et qui éclaircit délicatement le visage de mon ami. Momo y trempe une petite éponge, et m’intime de faire de même avec Ryu pendant qu’elle s’occupe de Nina.
- Je vais la déshabiller, alors s’il te plaît ne joue pas au pervers…
- J’ai autre chose en tête », lui dis-je gravement.
- Bon… Tu éponges le visage, les bras, et chaque partie d’où s’écoule un peu de poison. Tu ne frottes pas, tu passes le chiffon délicatement. Si l’eau devient violette, ou qu’un autre effet se produit, tu me fais signe.
Je m’exécute, tout en m’attardant sur les plaies qui me semblent les plus sérieuses. Le bras gauche, le nez, la bouche… Je me demande dans quelles circonstances cela a pu se produire… Je n’ai jamais rencontré de monstres avec cette capacité d’infection, ou cette force. Nina a pu se laisser empoisonner facilement, mais Ryu… Il s’est sérieusement battu… Etrange que la bestiole ne lui ai arraché que la manche de sa veste, et pas le bras qui va avec… Comment s’en est-il débarrassé ? Est-elle vraiment hors d’état de nuire? Toutes ces questions me préoccupent, mais je sens que ce n’est pas le bon moment pour en parler… J’ai mis Momo non pas en colère, mais dans un état de désespoir que je regrette…J’ai été stupide. Je le suis encore…
J’en suis là dans mes réflexions quand je m’aperçois qu’une petite fumée se dégage du haut du torse de Ryu. En faisant remarquer cela à Momo, je me rends compte qu’elle est soulagée.
- C’est bien ce que j’espérais… Peco tu es formidable !
- .....
- Il dort », dis-je simplement.
Ce n’est pas tout à fait exact, mais je ne le vois pas de là où je suis. En fait, en entendant un léger frôlement, je me rends compte qu’il est derrière moi, et qu’il étudie les évolutions des fermentations avec ses propres cellules mélangées à l’eau. Peco l’assistant… Cette pensée me fait sourire.

Ben, j'avais pas fait de commentaires après l'autre post parce que j'aurais encore répété que c'était génial et qu'il me tarde la suite avec impatience!
mais bon, ben je vais le redire maintenant: c'est génial et il me tarde la suite avec impatience!

Thanks Lio^^ Bon ben voici 2 posts vous êtes gâtés^^

- Mais que se passe t’il en fait ?
- Ne t’en fais pas. Cette fumée est le résultat de l’antidote qui agit. En fait, elle éradique le poison dans le sang, mais sa fusion créé ce léger voile. Insiste sur les parties plus touchées. Ca n’agit pas assez… Il me faut autre chose…
Cette dernière phrase est plus pour elle-même que pour moi. Elle demande à Peco si la transformation sera encore longue.
- Je n’en sais rien. Je n’ai jamais fabriqué d’antidotes…
- La chaleur aide à la vitesse de mutation…
- Qu’est ce qu’on fait ?
- On ne perd pas espoir, et on n’arrête pas les passages de l’éponge…
La fièvre de Ryu semble être un peu tombée. Son regard est moins vide qu’avant. Il est encore teinté de vert, mais je sens qu’il va revenir à lui… Les petites vapeurs tant attendues au niveau du bras apparaissent enfin… je me retourne vers Momo, un sourire aux lèvres en signe de victoire, mais de son côté, la difficulté est évidente. Le visage tendu, elle est penchée à quelques centimètres à peine au-dessus de Nina. Aucune vapeur. Aucune couleur violette…
- Momo, Ryu guérit… Il… de la vapeur ! Il y a de la fumée au-dessus de lui !
- Ne te préoccupes pas de moi et continue. Ca va aller… Si il se réveille, on en saura peut-être plus.
Je sens qu’il bouge. Son doigt me pince très légèrement la peau. Le prenant par derrière, je finis par l’asseoir. Il suffoque…
- Ryu, pas de panique, on est avec toi.
- Nina ! Nina ! Où est-elle ?
- On s’en occupe ! Momo, il est réveillé !
- J’ai entendu… Calme-le, et donne lui un peu à boire, dit-elle en désignant vaguement un coin de la tente.
- Bouge pas Ryu, j’arrive…
Je me précipite en deux bonds vers le bol qui m’a servi de découpe-tête pour Bonbonn’s. Momo y a versé un peu d’eau pure, que je m’empresse de faire boire à Ryu. Je lui maintiens la tête car il me semble qu’il est sur le point de s’évanouir. Il tremble un peu. Il ne peut se maintenir assis, et je suis obligé de le rallonger.
- Endors-toi. Il faut que je m’occupe de Nina. Je reviendrai te voir.
Ses yeux se ferment malgré lui, et je peux aller seconder Momo, vers la malade toujours dans le coma. Momo outrée de me voir approcher, jette négligemment une couverture sur la poitrine de Nina.
- Ecoute, je viens juste t’aider.
- Bon, va aider Peco alors… Je dois m’occuper d’elle et je refuse que tu en profites.
- Ok, Ok…
Peco me fait signe qu’il se débrouille, et par un regard je fais comprendre à Momo que c’est pour le bien de notre amie. Elle m’intime de me retourner, et lorsque « C’est bon », je m’aperçois qu’elle a caché la poitrine de Nina avec deux morceaux de chiffon. Je m’empare d’une éponge et je m’occupe du bras droit et du visage de Nina, tandis que Momo est en train d’éponger son ventre, une main posée sur les yeux de la jeune fille, elle récite une incantation…
- C’EST PRET !!!!
Les paroles de Peco me résonnent dans la tête. Enfin, l’antidote ultime est prêt. Je pousse un soupir qui exprime à la fois ma joie et mon soulagement. Je prends le récipient sur lequel Peco travaillait, et je le montre triomphant à Momo.
- Je te rappelle que c’est Pecoros qui a tout fait, me glisse t’elle dans un sourire.
- Bon, on fait quoi, là ? dis-je sans faire attention à sa remarque.
- Il faut lui en faire boire.
- Hein ? De ce truc ? Mais t’as vu la couleur ?
- Je ne suis pas aveugle.
En effet, cette mixture est à moitié rouge, à moitié marron. Cela ressemble à… je ne sais pas. A rien.
- Ouvre lui la bouche, et mets la tête légèrement en arrière, qu’elle ne s’étouffe pas avec sa langue.
- D’acc, belle infirmière !
Si je me sens de nouveau léger et serein, c’est que j’ai le pressentiment que cela va marcher. On s’exécute, et Momo enfile deux, puis trois gorgées du breuvage à Nina. Il ne se passe rien. Je perds espoir. Mon sourire s’efface. Je suis vachement inquiet. Et si ca ne marchait pas ? Je ne pouvais pas m’imaginer vivre avec l’un de mes compagnons morts… Nina, si petite, si frêle… Je me mets à penser à des choses folles. Et si elle ne s’en sortait pas ?
Ces sombres pensées se sauvent aussi vite qu’elles étaient venues quand je vois que la paupière de Nina sursaute légèrement. Ses sens sont de nouveau en éveil. Momo remue à nouveau les bâtons odorants sous son nez, tout en me demandant de continuer à lui faire boire un peu de breuvage. Je lui fais boire lentement tout en priant presque à haute voix qu’elle s’en sorte. Je tourne la tête vers Ryu, qui est toujours endormi. Son visage a repris un peu de couleurs…« Faites que Nina aille mieux, comme lui… »
- Momo, c’est quoi en fait ces bâtons ? Parce que je veux pas dire, mais ca chlingue !
- C’est de l’encens très dosé. Cela contient un peu de magie de soin.
- Bouarkkkk…
- Regarde, Rei ! Elle a bougé !
- Hummmm…. Mmmmm…. Je... suis…. Ryu ! RYU !
- Ca va, reste calme », dit Momo tout doucement.
Je me lève et me met à faire des bonds dans la tente. Elle est réveillée ! Elle va guérir ! Yahooooo ! Je respire à nouveau. Je tente de me maîtriser, car je me rends compte que ce n’est qu’une étape…

Momo tente de faire asseoir la jeune fille, qui semble reprendre ses esprits plus rapidement que son compagnon. Elle veut parler, mais Momo l’en empêche. Elle lui fait boire à son tour un peu d’eau, tout en lui essuyant la bouche car elle recrache presque tout.
- Rei, réveille Ryu s’il te plaît. Il faut les faire manger.
Je m’exécute en me demandant comment on peut avoir envie de manger après un coma et un suintement général de liquide vert. Nina a le regard hagard, elle veut parler, ce que finalement Momo lui autorise en lui suppliant de rester calme.
- Je… C’était terrible ! On a été attaqués ! Ryu… Il est avec vous n’est-ce pas ?
- Oui, oui, il est allongé à côté, regarde.
Je me décale légèrement pour ne pas boucher la vue de Nina. Elle pousse un profond soupir de soulagement à la vue du jeune homme. Je me penche sur lui, et le secoue doucement. J’attrape au vol un bâton d’encens, et je le secoue avec force sous son nez, à la limite de lui enfoncer dans la narine. Il se réveille en postillonnant.
- Beurk, c’est quoi ce machin puant ???
- T’énerve pas, fallait juste que tu te réveilles, c’est fait… », lui dis-je en riant.
- T’as pas trouvé mieux ? Beurk, cette odeur…
Ce qui m’étonne, c’est qu’il semble presque en bonne santé. Il se soulève avec ses coudes, et se retient à ma veste. Il a les yeux qui roulent, et il semble chercher quelqu’un. Quand l’objet de sa recherche parvient enfin à son regard, il ne s’en détache plus. Il esquisse un sourire en voyant que Nina est en voie de guérison, comme lui. Et qu’elle est assise. Comme lui aussi.
- Bon, vous deux, vous allez manger un bout. Nina, tu peux te rallonger si tu veux. Je vais vous préparer quelque chose de pas trop dur à avaler.
- De la bouillasse », soufflé-je à l’oreille de Ryu.
Il se met à rire, et je me sens vraiment heureux. Je me rends compte à quel point je suis idiot. Je me sens ridicule de mon attitude jalouse… Il fallait juste que je sois auprès d’eux… Que j’aide Momo… Je n’avais pas grand-chose à faire, mais il fallait cependant que je m’abandonne à ma colère… Que je sois hors de moi… que je me rende fou de jalousie envers mes seuls vrais amis… Jaloux de qui ? De quoi ? Je ne voulais pas… Je ne pouvais pas être jaloux… C’était contraire à ce que je m’étais toujours fixé… « Les temps changent », disait Aïsu, « et il arrivera un jour où tu changeras toi aussi, Rei … ». Je ne voulais pas changer… Mais je l’ai fait, sans même m’en rendre compte… Je ne t’ai pas oubliée cependant… Chaque jour, chaque heure, ton nom et tes pensées m’obsèdent… Mais c’est comme une image qui s’éloigne lentement… Tu es partie pour un grand voyage… Et je n’étais pas compté dans les préparatifs…
- Allo ? Rei ? Tu veux bien rêvasser plus tard s’il te plaît ? On a besoin de toi là…
- Je suis là… Désolé…
- Tiens lui la tête, c’est elle qui a le plus besoin de manger. On va lui donner un peu de soupe. Pendant que tu lui maintiens la bouche ouverte, je vais lui faire avaler cette pilule. Elle passera une nuit sans troubles…
- Et Ryu ?
- Je rêve ou je n’ai que deux bras ? Bon…
Momo s’empresse de se saisir d’une imposante cuillère en bois, et d’en enfiler une remplie à Nina. Celle-ci recrache et je ne peux m’empêcher de rire. La si belle tenue de Momo, pleine de soupe indigeste. Remarquant mon sourire, elle me toise du regard, et se venge en mettant sa main sur la tâche de soupe, et en l’essuyant ensuite sur ma peau de mouton. Je ne me lève pas, je ne crie pas, mais ma rage intérieure est difficilement contenue. Je reste calme pour le bien de Nina.
- Il faut lui en mettre moins dans la cuillère. Au passage, tu me rembourseras ma veste…
- Et TOI, au lieu de faire l’idiot et de te moquer, tu pourrais maintenir la bouche de Nina. Ca éviterait qu’elle la ferme avant que la cuillère n’atteigne sa langue… »
Momo fait donc une deuxième tentative, et dans son autre main, elle se saisit d’une petite pilule verte. Elle enfourne le tout dans la bouche de Nina, que je maintiens ensuite fermée malgré ses pulsions pour tout recracher. Mes efforts finissent par payer, et Nina abandonne sa résistance. Ryu quant à lui, est plus docile. Il se laisse faire, et se nourrit presque tout seul. Tous deux sont encore très faibles, il fait très chaud sous cette maudite tente, et Momo et moi sommes complètement achevés. Nous avons fournis nos dernières réserves. Momo s’approche de moi et soupire :
- La pilule contenait un peu d’anesthésiant. Nous pourrons prendre du repos comme cela. Tu m’as beaucoup aidée, petit tigrou. Tu mérites bien de dormir un peu…
- Momo, c’est toi qui as tout fait… Je…
Momo me cloue le bec en m’embrassant sur la joue, si près de la lèvre que c’est une chance incroyable que je n’ai pas tourné la tête. Je reste là, bouche bée, observant le vide de mes yeux aussi ronds au moins que des grosses billes. Je me demande si ce baiser aussi inattendu que spécial était volontaire, ou si c’est le hasard qui fait, il faut bien l’avouer, bien les choses. Une fois de plus, l’image d’Aïsu me parvient et je chasse mes idées d’une secousse de tête. Momo veille Nina qui ne tarde pas à s’endormir. Son souffle léger parvient à mes oreilles. Ryu et elle sont endormis. Momo me souhaite un sommeil réparateur et ne tarde pas à rejoindre les gens qui dorment dans les étoiles.

Bon,c'est avec ce genre de posts que je me demande si je fait bien de continuer ma fict....je suis loin de t'égaler Kia^^
Sors un livre,sérieux!
Bon,allez,la suite et que ça saute!

Tout d'suite la suite, dirait l'ami PPDA...

Un tremblement. Mon sac de couchage qui est fortement secoué. Encore endormi, je fais un geste de la main comme pour chasser des mouches. On me secoue plus fort. Je ne veux pas me réveiller. J’ai trop bien dormi. Je veux que cela continue un peu… Une troisième secousse et un effort titanesque ; j’ouvre finalement les yeux. Les mèches trop longues et trop rousses de Momo me tombent sur le visage, et je me détourne devant l’envie grandissante de mon nez d’éternuer. Maintenant, la jeune mécanicienne me met carrément des coups dans le dos, alors je décide de me lever avant qu’elle ne sorte son bazooka et ne m’explose la tronche. Je grogne un peu, mais lorsque je tourne la tête vers elle, Momo détourne le regard et va s’occuper de réveiller Nina. Je me saisis de ma gourde d’eau, puis entrouvre la toile de tente. La nuit est déjà bien avancée à ce qu’il semble. Il n’est donc plus temps de traîner, j’en ai plein les pattes du désert et des bestioles qui y rôdent. Je demande alors à Momo de définir approximativement le nombre d’heures que l’on va pouvoir marcher. Elle me répond environ cinq heures, de façon évasive et toujours sans lever les yeux vers moi. Je sais en mon cœur qu’il va falloir que je lui parle, mais le moment n’est pas très propice. Je m’occupe donc de faire lever Ryu, de le faire boire. Bien que nos deux compagnons soient encore plutôt faibles, ils se tiennent debout sans aide. Cette nuit encore nous avancerons peu, mais il faudra que l’on ne forme qu’un seul groupe, on ne peut plus songer à se séparer désormais.
- Ryu, avale ta pilule.
- Mais elle est dégueulasse cette chose Momo. L’odeur donne envie de vomir…
- T’occupe Rei. RYU Prends ta pilule !
Pas la peine de me parler si mal. Je n’ai rien fait moi… C’est elle qui a failli m’embrasser… C’est elle qui me fait tous ces sous-entendus, ou encore elle qui me rend jaloux… Si elle joue avec moi, le jeu ne m’amuse plus… Je pousse un soupir d’impuissance, puis demande à Nina si elle va mieux, et si elle se sent d’attaque pour marcher un peu. Elle me fait un timide sourire, en m’affirmant que « oui tout va bien je t’assure » mais elle n’est pas très crédible. En attendant, le Rakhda est déjà prêt à partir, et Ryu met tout en œuvre pour prouver qu’il va mieux.
Le long du chemin personne ne parle beaucoup, Ryu a senti que les relations entre Momo et moi étaient tendues, bien qu’elle seule l’ait décidé, d’ailleurs il serait difficile de ne pas s’en apercevoir, elle marche à l’opposé de moi, et ne parle qu’à Nina qui est sa voisine. La jeune magicienne, plutôt pâle, marche et quelquefois trébuche, et Ryu s’empresse de la relever. La marche continue ainsi jusqu’à ce que l’atmosphère soit trop étouffante pour que l’on continue d’avancer.
- Aujourd’hui peu de monstres. Je sens qu’on se rapproche de l’Usine », nous annonce Pecoros d’une voix plutôt joyeuse, lui d’habitude si inexpressif.
Momo fixe alors l’horizon en plissant les yeux. J’ai la chance de voir mieux qu’elle et je me place à ses côtés. A mon tour je plisse les yeux vers le lointain, mais inconsciemment mon regard se détourne et se dirige vers la main que Momo a laissée ballante, l’autre protégeant ses yeux du soleil. Après avoir hésité une seconde, je dirige ma propre main et glisse mes doigts dans la sienne, tout en n’osant pas regarder dans les yeux la personne qui possède cette main. Je sens une légère pression, comme si elle me refusait, puis finalement, Momo repart monter la tente.
« J’ai encore tout foiré … Encore une fois … »
La tente est rapidement montée, nous administrons aux deux jeunes leur immonde cachet, puis chacun de nous se glisse sous ses couvertures. J’aurais juré entendre Peco murmurer dans son sommeil « Demain, dernière journée dans le désert de la Mort ».


En plein milieu de la journée, je me réveille en sursaut. J’ai chaud, je transpire énormément, et surtout mon sommeil est ponctué de cauchemars. Je sens quelque chose dehors, une présence qui me met mal à l’aise et qui a réveillé mon instinct de tigre. Je sais pas ce que c’est… Je ne sais pas d’où viennent tous ces frôlements que l’on entend contre la toile de tente… Il fait chaud… Il fait jour dehors… Je tremble un peu, comme si j’étais pris de sueurs froides… J’observe mes compagnons, toujours endormis dans la plus douce innocence. Pourquoi faire subir aux gens que j’aime tous mes tourments ? Pourquoi ne pas accepter ce que je sais depuis si longtemps ? Pourquoi Aïsu hante-t-elle encore mes pensées au bout de deux ans ? Il est difficile d’oublier quelqu’un que l’on a aimé, c’est comme si cette personne occupait vos pensées chaque fois que vous tentez d’en aimer une autre… J’ai bien trop peur d’aimer à nouveau de toute façon, ou peur d’admettre que c’est trop tard…
Un frôlement bien plus fort qu’un autre contre cette malheureuse tente me décide à me lever, et à aller voir ce qui se passe au dehors. Je m’essuie mon front ruisselant, et ne sachant pas à quoi m’attendre, j’ouvre lentement la tente d’un air suspect, ma dague prête à intervenir. Devant le spectacle qui s’offre à es yeux, je pousse un cri involontaire. Je mets un pied dehors, puis l’autre. Autour de moi, des dizaines et des dizaines de monstres. Scorpions, Cactus, Mages même, ils sont un nombre incroyable, à rôder là autour de la tente. Me voyant, ils se replient et se mettent en formation de combat… Je recule involontairement, mais l’un des Magiciens lance un sort qui referme automatiquement la toile de tente derrière moi. Ils nous ont tendu un piège…

Tiens, ben je voyait pas les monstres si intélligents que ça lol
Allez,postes-nous la suite avant qu'on crame dans ce désert^^

Pas de commentaire à ceci^^

Je n’arrive pas à croire ce que je vois. Même dans les situations les plus difficiles, nous n’avons jamais été confrontés à cela. Le temps serait à l’ironie, je parlerais d’une rébellion de monstres. L’un des Mages, le seul vêtu de bleu, prend la parole d’une voix très grave, mais sans ouvrir la bouche, comme s’il s’adressait à mon esprit.
« Vous, humains, magiciens, hybrides, dragons, vous avez défié notre chef, le grand Grêem. De dépit, il n’a pas osé se venger sur vous, misérables créatures. Vous lui avez infligé une blessure inguérissable, même avec les savoirs de nos meilleurs alchimistes. Nous avons décidé de vous faire payer cet affront. Vous mourrez l’un après l’autre, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus aucun. Ce désert sera également l’endroit où vos corps gîseront, parmi tous les malheureux fous qui ont osé défier notre puissance. » Tout en écoutant ces horribles paroles, je sors mes dagues, et plie les genoux prêt à bondir. Le mage ajoute en ricanant dans mon cerveau « Seul tu n’as aucune chance mon pauvre petit tigre…. ». Au lieu d’attaquer, je balance mes bras en arrière en tentant de faire des trous dans la toile de tente, de façon à réveiller mes compagnons. La bataille s’engage aussitôt : deux scorpions géants me sautent dessus, tentant de m’éloigner de la tente, je leur transperce le ventre, et l’un deux a ses tripes qui lui échappent dans un SPLATCH absolument immonde. Un Cactus me balance ses épines, que j’ai beaucoup de mal à éviter car déjà d’autre Scorpions viennent à l’attaque. Les Mages préparent leurs incantations, je saute sur l’un d’entre eux, mais ne réussit à lui arracher que quelques poils de sa barbe. Il m’envoie rouler dans le sable en me mettant son coude dans les dents, ce qui me fait saigner de la lèvre. Je commence à m’exciter. Je hurle pour que mes amis se lèvent enfin et viennent à mon aide. Je continue de me battre tout en saignant de plus en plus par endroits, un Ragnarok lancé par l’un des Mages me fait particulièrement souffrir aux jambes. Dans un dernier cri de douleur, je me prends la tête dans les mains et me transforme en Tigre Défenseur. Je sais que mes chances sont très réduites, leur nombre et leur organisation sont bien trop impressionnants… Il me semble entendre des voix toutes proches, des voix amies, mais je ne réalise plus. Je tue bestiole sur bestiole, mais j’ai l’impression qu’il y en a toujours autant que lorsque je les ai vus tout à l’heure… L’un va tenter de m’arracher les entrailles alors que l’autre me saisit le bras dans l’espoir d’en retirer l’os…Ils sont à deux sur moi, puis à cinq, peut-être sont-ils dix… Les sorts de ces satanés mages vont finir par me tuer, et ces Scorpions qui n’en finissent pas de me piquer. Je résiste à la douleur, mais au bout de quelques instants je n’y tiens plus… Tuez moi… Je ne mérite pas de vivre depuis bien longtemps de toute façon…
Je suis dans le sable, mon corps mutilé, qui ne répond plus à mes commandes, je suis si faible que je redeviens humain… On dirait à cet instant que la centaine de monstres complète se jette sur moi, m’écrase, me tue, me brûle, me fais saigner comme un gros porc… Je n’ai même plus la force de répliquer, mes mains que j’ai plaquées sur ma tête ne ressentent plus rien, tant la douleur est intense et insupportable… Je suis sans défense, mes dagues sont hors de portée… Dans un élan de courage, comme une dernière volonté, je tente de me rouler sur le côté, de ramper hors de portée de tous ces monstres. Jamais je n’ai pleuré de douleur corporelle… Jamais jusqu’à maintenant. J’ai honte de pleurer…
Mais pourquoi la mort ne vient-elle pas ? Même elle ne veut pas de moi ? Je ne distingue plus grand-chose, mais je suis sûr de voir une ombre, à travers mes yeux tout enflés. J’essaie de tendre les bras, sûr que mon heure est venue, mais l’ombre ne fait que passer. Ce n’était pas la Mort ? De temps en temps, je sens un coup de pied, ou je m’enfonce encore un peu plus dans le sable. Je ne comprends pas pourquoi le sort s’acharne à me maintenir en vie, et pourquoi les monstres ne m’achèvent pas… Ne me dites pas que je fais pitié… Je veux me battre encore… Rien à faire, mes jambes ne veulent plus me répondre… J’attends…Je n’ai même pas la force de pleurer de douleur… Je…
- Rei, ca va aller ne t’inquiète pas…
Je me sens soulevé du sol, mais je n’en suis pas très sûr… Combien de temps a passé depuis que je suis sorti de cette tente ? Combien de temps depuis que j’aurais dû mourir ? Je ressens à nouveau la dureté du sol… Le sang qui me dégouline sur le visage…. Les larmes séchées qui piquent mon visage meurtri….
- ....le soigner avant que le sang ne s’agglutine dans les plaies…
- ....m’en occupe tout de suite… Eau…savon… antidotes…
- ………bien Rei ?
Je tente d’ouvrir la bouche mais aucun son n’en sort… Je sens juste une intense brûlure à mes lèvres… Et aussi du sang chaud… Tout tourbillonne autour de moi, des voix se mélangent… Je m’évanouis.

Bon ben voilà je sais c'est pas génial, mais ENFIN la fic commence....

Au feu…. Au feu…. La cabane…. La cabane brûle…. Soudain cette pensée se matérialise dans ma tête, et me fait trembler. La chaleur est insupportable…. Ma tête est si lourde… Je ne sens plus mes membres… Peut-être suis-je mort… A trois reprises, mes yeux tentent de s’ouvrir, mais ils ne voient rien, juste cette désagréable sensation salée qui s’en échappe, et qui rend mes joues si humides, si froides malgré le chaud, les flammes, le brasier qui m’entoure…Je me décide finalement à tenter de me lever. Constatant que mes membres ne sont pas aussi endommagés que la douleur ne le laisse supposer, j’essaie de marcher un peu, retrouver mes repères. Je me souviens de ce qui s’est passé, mais je ne sais pas depuis combien de temps je suis assommé… une heure, une journée… Je me souviens de tout, cela devient de plus en plus clair et triste… Ils étaient deux… On aurait dit deux chevaux fous… Leur rire était insupportable… Ils travaillaient pour Dubois. Nous avions été le défier et il nous avaient fait payer. J’ai été gravement blessé, le sang coule le long de mon visage et de mes membres, mais… Je ne ressens rien. Je dois être mort finalement. Toutes les secousses que nous avons prises, les coups de sabots… On n’a pas pu survivre. Pourtant je suis encore là, à traîner mes pieds. Il faut que je retrouve… Teepo, Ryu… Ils ont sûrement été mis KO. Impossible qu’ils soient… N’y pensons pas pour l’instant. Tout se brouille, mes larmes, le sang, la chaleur, je transpire du sang, je pleure du feu. Pourquoi la vie doit-elle être si injuste ?
- TEEPOOOOOOOOO ! RYUUUUUUUUUU ! Où êtes-vous ??
Ma voix a laissé échapper ses derniers sons. Je n’obtiens pas de réponse. Pourvu qu’ils soient quelque part. Ils ne peuvent pas être bien loin. Pourquoi ne m’appellent-ils pas à l’aide ? Pourquoi dois-je tomber à genoux alors que je devrais courir pour les retrouver ?
- ….va se réveiller….
Cette voix me résonne dans la tête, c’est une voix de femme, mais elle ne vient de nulle part. Ce n’est pas le brasier qui parle, si ? Mes mains sont tâchées de sang, je me décide à me relever. « Pour tes amis, Rei ». Je dois les retrouver… Ryu, où es-tu passé ? Teepo, toi si fort tu n’as pas pu me quitter… Ne me laissez pas seul ici, je vais mourir. Je dois vous retrouver. Je lance un regard autour de moi, et en m’accrochant à l’écorce d’un arbre pas encore atteint par les flammes, je parviens à me tenir debout. Je saigne abondamment… Mon ventre est transpercé, mes os brisés, mon cœur arraché de ma poitrine. Je n’ai pas pu survivre seul. Mes amis sont là, quelque part, ils ont besoin d’aide. Peut-être qu’ils brûlent… Peut-être qu’ils ont pu s’enfuir.
La dernière chose dont je me souviens, c’est le cri déchirant de Teepo dans les ténèbres. « NOOOOOOOOOOOOOOON !!!!». Il venait de tomber face contre terre, son épée plantée sur son dos. Il n’est pas mort. Il est tout près. Il DOIT être tout près…
Je tombe à nouveau, mes genoux ne veulent plus me supporter. Je tente de crier, d’appeler à l’aide. Mais personne ne vient, personne ne m’entend. Mes amis sont morts, alors qu’ils devraient venir. Mais ils ne sont pas là. Je suis seul et je vais mourir étouffé par la fumée, léché par les flammes, sans avoir pu sauver mes amis, sans avoir pu sauver personne dans ce monde. Je me sens si coupable. C’est ma faute… Dubois… Prie que je ne me réveille pas, car même ta tombe ne te pleurera pas…
En un dernier effort, je rampe jusqu’au point d’eau sur le côté de la cabane en flamme. Si je parvenais à me glisser dedans, j’aurai une chance de survivre. Il faut que je boive un peu, ma gorge et mes lèvres sont sèches… Mon cou est tendu vers le cours d’eau. Il me semble soudain y apercevoir une masse noire dans l’eau. Une masse qui ne bouge pas. Une forme non humaine. Je n’ai pas le temps d’en voir plus, ma tête s’enfonce dans l‘herbe contre ma volonté et mes sens m’abandonnent…

Phew j'y suis finalement parvenu! Ca m'apprendra à ne pas lire les post au moment ou ils sont posté! Phew! En tout cas comme d'habitude c'est du grand art, c'est tres tres bien vraiment!!! J'espere que la suite ne tardera pas trop

Après 1200 posts, la fict commence enfin^^ lol
Ben c'est toujours aussi bien, très détaillé et tout et tout, continues please^^

Kikou all,
Je sais que je suis impardonnable et que cela fait une éternité que je n'ai pas posté, j'en suis vraiment désolée, je m'excuse et vous autorise à me donner le fouet...

Bref bref me revoici avec la suite tant attendue (mouhaha) de ma fic, j'espère qu'elle vous plaira, en tout cas elle n'avance plus beaucoup, mais je suis rassurée en observant que je ne suis pas la seule à etre lente à poster ^^"

J’ai le corps qui flotte de nouveau. Une sensation que je m’envole. Un sentiment agréable…
- Il va …éveillé… Ecoute Rei… toi… debout… viens à …ous…
Cette voix. Si belle, j’aime entendre cette voix. Mais mes souvenirs se brouillent. Je n’arrive pas à me souvenir à qui elle appartient…Je ne me souviens de rien… Rien du tout. Tout est noir autour de moi. Amis, ennemis, village, tout a disparu… Une sensation fraîche sur mon visage. De l’eau… C’est froid et bienfaisant… Mes mains tâtent au hasard et plongent dans de l’eau peu profonde. Cela me revigore. J’ai soudain envie de me lever. Je plonge mon visage tout entier dans cette eau. Soudain, cela me réveille, aussi bien que si je me trouvais dans un lit. Tout est calme. L’herbe, l’eau, la fraîcheur du matin. Je me sens bien mais soudain la réalité me rattrape. Le feu, mes amis, les chevaux au rire si horrible… Tout est clair et mon esprit est en train de l’admettre. Je me réveille de mon coma, et je suis le seul à avoir survécu. Cette réalité me fait horreur mais c’est la seule que je me permets d’admettre. Jamais je n’ai aimé vivre dans l’illusion d’un monde parfait, qu’une machine soit un jour capable de faire oublier le malheur… Mais là, si elle existait je prierais les dieux de me l’accorder.
L’eau est si froide, je me secoue, et j’ai l’impression que le sang dans mon cerveau est devenu si liquide qu’il provoque des vagues dans ma tête…
Je ne sens plus de douleur corporelle, juste ma poitrine qui se déchire de l’intérieur, tout est vide en moi. J’ai tout perdu en quelques heures. Soudain des bruits autour de moi, des branches écrasées, des feuilles froissées, des souffles rauques comme ceux d’un sanglier. Instinctivement, je me saisis de mes dagues, et tout en luttant atrocement contre la douleur, je me mets en position, prêt à bondir sur le côté et à me relever. Je ne sais pas ce qui se cache derrière les buissons brûlés, mais de toute façon, cela ne peut pas être Ryu et Teepo… C’est forcément hostile mon instinct le ressent… Au moment où je m’y attends le moins, une bête surgit de derrière le gros buisson noirci, et en chargeant, me griffe profondément à l’épaule. Je laisse échapper un cri, je me sens bien trop faible pour me battre, la preuve même mon esquive est considérablement mauvaise… Me retenant de hurler de douleur contre ce ciel que je maudis, contre toutes ces bêtes sauvages, contre Dubois, contre moi…je me relève en serrant les dents. Ma soif de vengeance va s’exercer sur cette bête stupide. Je la regarde droit dans les yeux, et instinctivement elle recule. Je ressens sa peur, car elle a ressenti ma colère, ma rage, mon désespoir. Elle sait ce qui l’attend, elle ressent ce que je veux, elle va mourir dans un bain de sang. Mes dagues sont prêtes, et bien que je me tienne difficilement debout, j’évite de penser à la douleur et j’attends. J’attends en cherchant un équilibre, je dois avoir une de mes jambes qui est cassée… La bestiole gratte le sol, et charge. Je me déplace légèrement sur le côté droit tout en lui plantant un de mes poignards dans le dos, la bête a la peau dure, et le poignard lui glisse le long de sa peau épaisse, mais il la blesse. Alors qu’elle fait un demi-tour pour charger à nouveau, je vois du sang qui s’envole dans les airs tel des volutes de fumée. A peine remise de sa blessure, la grosse bête charge à nouveau, mais cette fois-ci je n’ai pas le temps d’esquiver. Dans un dernier sursaut d’espoir je prie pour que mes amis surgissent d’un buisson et que Teepo me dise en souriant « Surprise ! T’as vu comme c’est pas agréable les mauvaises blagues ! »
Mais la réalité est bien différente. Le sanglier me heurte de plein fouet et m’envoie manger l’herbe à quelques mètres. Il m’a brisé les os, ma peau va se décoller tellement elle saigne… Je n’ai même plus la force de me relever, mes membres ne répondent plus. Finalement je n’ai plus qu’à mourir… Je serais sûr de retrouver Ryu et Teepo…
- Sale bête, tu as piétiné mes plantations !!!!
J’entends alors un couinement absolument atroce, la grosse bête qui hurle de douleur, on dirait qu’elle se fait saigner, et que ce n’est pas agréable. Trop faible pour regarder d’où viennent ces bruits, ou cette voix, je replonge ma tête dans le sol, sentant les larmes couler encore et toujours le long de mes joues. La réalité est sans appel. Je suis bien vivant, ils sont morts… Accepter la réalité, c’est accepter leur départ et ça je ne le peux…
- Achève-moi sale bestiole… Par pitié… Je veux les rejoindre… Je n’ai plus rien qui m’attend ici…
- ….bon… devrait revenir… dez…
Dans un dernier effort, je tente de redresser la tête pour me rendre compte de la scène qui se déroule à quelques mètres, mais je ne décolle pas du sol. Je sens une fois de plus une espèce de voile léger autour de moi, comme si j’étais entouré d’un halo de protection, et que plus rien ne pouvait m’atteindre. Ma tête est lourde, mais mon corps est serein, et je ne sens ni la douleur, ni le sang, ni l’herbe froide et humide, je n’entends plus rien, mais tout à coup, ce quelque chose ou quelqu’un qui me transporte me fait brutalement chuter. Je m’écrase le dos contre une surface dure. La seule chose que je peux entendre, ce sont des gouttes d’eau qui s’écrasent lamentablement sur le sol. Une grotte… Je suis dans une grotte ! Cependant, même en m’efforçant d’ouvrir les yeux et de scruter mon environnement, je ne vois absolument rien. Guidé par le bruit de l’eau qui forme de petites flaques sur le sol que je sens humide et très froid, je m’avance dans les ténèbres, tout en ne sachant pas où je vais et en tendant les mains devant moi, pour éviter de me manger un mur. J’ai l’impression que le temps passe mais que rien ne va se produire, comme si le néant était la seule chose à voir, et l’ennui la seule chose à laquelle penser. J’ai beau marcher sans savoir où je vais, je ne sens si mur, ni rien du tout. J’aurais fait du sur-place, le résultat aurait été le même. Je me décide de me reposer un peu, et je m’assois en tailleur sur les pierres inégales qui sont au sol. Une grande envie de dormir s’empare de moi, mais c’est comme si cet endroit me mettait au défi de fermer les yeux. Je commence à sérieusement m’ennuyer, au point de me passer la main sur le corps pour vérifier que je ne saigne nulle part, mon corps ayant décidé de ne plus me faire souffrir, sûrement car il juge que j’ai passé suffisamment d’épreuves. Pas de sang, mais au bout d’un long moment de réflexion, je me rends compte que je ne me souviens plus de rien. Que s’est-il passé avant ? Comment est-ce possible que j’aie atterri là ? J’en suis là de mes réflexions lorsque soudain, une envie incontrôlable me pousse à ma mettre debout et à marcher. Cette fois, je marche non plus comme un aveugle, mais très franchement, comme guidé par un fil invisible. Je ne sais pas ce qui m’attend au bout de la grotte, mais je sens que c’est là-bas que je dois me rendre, sans vraiment être sûr que c’est une sortie ou autre… Au fur à mesure que j’avance, je distingue une lueur très faible, si faible que je l’ai peut-être rêvée. Désormais je marche en ne quittant pas des yeux cette lueur. Il suffirait que je la quitte des yeux pour qu’elle s’évanouisse. Une heure… Deux heures… Cinq peut-être. Je ne ressens ni la douleur ni la fatigue. Juste l’envie d’atteindre cette lueur qui progresse. Désormais, même si je m’arrête, c’est elle qui me rejoint. On dirait une fenêtre. Je me penche en avant, je distingue vaguement une forme humaine, cette forme a des cheveux très noirs, très longs, elle porte des habits courts et dans les tons beiges. Je crois que je l’ai déjà vue. Penches-toi encore un peu Rei…. Un tout petit peu plus en avant….
- MAINTENANT !
- RAAAAAAAAH !!!!

Je suis impardonnable de ne lire ça que maintenant! So very sorry!

Ben que dire : que du grand art^^ Mais cette fin c'est vicieux! ca nous laisse trop en suspens! bouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu!!!!!

Merci Djan' ^^ Bon bin voilà la suite j'en suis un peu plus loin que ça maintenant mais je poste par petits bouts^^

Cette fois, je suis mort… On est venu me tirer de mon rêve pour me descendre aux enfers… Alors c’est cette douleur là qu’on ressent quand on meurt… C’est insupportable… Ce que ce sanglier m’a foutu dans les dents tout à l’heure n’est rien comparé à ce que je ressens à présent. C’était un hors d’œuvre… C’était presque agréable… Mais j’ai l’impression étrange que j’ai récupéré mon corps, comme si dans cette grotte je m’étais détaché de ma chair, que je l’avais laissée là pour aller me promener… Mais là elle s’est jetée sur moi, cette enveloppe tristement abîmée, desséchée et complètement vide. Un choc électrique, le contact du feu et de la glace… c’est… douloureux, ce mot est si faible…
Avec ma main, j’essaie de tâtonner un peu autour de moi, mais cela me fait si mal que j’ai la désagréable impression que chacun de mes os est broyé, que chacune de mes parcelles de peau crie qu’elle veut quitter ce corps qui souffre tant, que mon corps se meurt mais que ma tête se bat pour le maintenir en vie.
Soudain, sans avertissement, mes yeux se mettent à me brûler… Ils piquent si forts que je dois les ouvrir… Il faut que je voie pourquoi ils m’ordonnent de les ouvrir… Je ne suis plus dans cette grotte… Il fait chaud dans cet endroit, on s’y sent en sécurité, même si je ne sais pas du tout où je suis. Peut-être suis-je encore dans la grotte, mais le fait est que je ressens à nouveau, je sens la douleur, la chaleur… Je ne suis donc pas mort, puisque la mort est le seul moment où nous sommes en paix, et où plus rien ne peut nous atteindre…
- Istiss… Maéariss…
- …
- Essaie encore…
- Non c’est trop difficile à exécuter…
Je sens une main sur ma poitrine, une peau douce qui caresse mon visage meurtri… Cette sensation est très agréable… Je me sens mieux d’un seul coup, et mes yeux cessent de me piquer, attendant gentiment que je les ouvre. Quelques instants s’écoulent, et malgré mes essais pour remuer la jambe ou les bras, c’est impossible… Ils ne répondent plus à mes commandes… Tant pis je réessaierai plus tard. Je perçois quelques voix autour de moi, ça s’affaire, ça frôle mon corps, ça s’agite presque.
Petit à petit mes sens reprennent du service. Je distingue mieux les voix, ce sont des voix quasiment toutes connues… connues de moi, ou que j’ai entendues en rêve ?? Mes yeux vont même jusqu'à se rendre compte que la pièce dans laquelle je me trouve est très bien éclairée… Sauf juste au dessus de moi, je distingue une ombre… Et d’un seul coup, je me rends compte que mes yeux sont ouverts… J’ai le sentiment d’étouffer, d’être pris par la gorge dans un étau, j’ai envie de me lever, de courir, d’ouvrir une fenêtre… Une main me rallonge de force, en se plaquant sur mon ventre.
- RYU ! Pas son ventre ! Tu as vu les entailles !
- Pardon pardon… Pas fait exprès…
- Mouais t’aurais pu être un peu moins brusque… Je vous l’avais dit… »
Où suis-je ? Qui sont ces gens ? Cette pièce blanche qui m’éblouit ? Pourquoi suis-je là ? Je ne suis donc pas mort… Ryu… Momo, Nina… Ces voix… Je les connais tous…
Et je réalise soudain. Je suis en sécurité, entouré de mes amis… Et mes blessures seront guéries… Je vais survivre et tous mes amis sont en pleine santé. Alors tout va bien pour moi, je n’ai plus aucune envie de pleurer. Je voudrais me redresser mais une voix derrière moi m’ordonne :
- Bouge pas, tu vas devoir rester allongé quelques jours je suppose…
- Mais je vais …. Bien…
- Non et tu ne bougeras pas d’ici pour l’instant. N’y compte pas
- …
Alors je me rallonge impuissant, attendant que ça passe. Mes yeux sont désormais bien ouverts, et je tourne la tête pour observer autour de moi. J’avais raison la pièce est effectivement très blanche, les murs, les draps dans lesquels je suis, une impression de pureté que je n’avais pas rencontrée depuis longtemps… Je me sens très serein, malgré la légère dispute que j’entends dans mon dos entre mon meilleur ami qui dit à Momo que je devrais marcher avant que mes jambes ne veuillent plus jamais me porter, et Momo qui dit « REPOS REPOS »… Je me surprends à sourire…
Soudain un homme que je n’avais pas aperçu en faisant l’état des lieux, sort de l’ombre, et s’avance. Il a les cheveux mi-longs, un sourire enjoué sur le visage, il me regarde avec compassion et se tient debout devant mon lit. Très bien vêtu, enfin bien mieux que moi, il paraît plutôt grand.
- Enchanté Rei. Je suis Reg Ci, nouveau Maire du village Dubois.

J'ai été un peu plus rapide cette fois-ci! Que dire de plus que je n'ai pas déjà dis?... Rien! C'est toujours très bien écrit pis on est poussé à lire la suite! Pis en plus un nouveau personnage apparaît! J'attends la suite!

J'ai lu entierement la fict! je m'en veux un peu d'avoir eu la flemme avant, j'ai failli rater une super-fict !

Sinon je remarque que tu ne poste pas depuis un moment donc tu auras eu plein d'idées pour la suite!